L’amour ? Non, l’Amour avec un grand « A » !

Si la musique de Robert Schumann exprime le romantisme le plus éclatant, son histoire avec Clara Wieck, devenue finalement Schumann en 1840 après quatre ans d’une liaison empêchée, relève de l’histoire d’amour romantique par excellence. On le découvre tout d’abord au fil de leurs lettres, dont certains extraits seront lus par Caroline Cons et Loup-Denis Elion (alias Cédric dans Scènes de ménages), ponctuant des pièces pour violoncelle et orchestre. L’instrument à la voix chaleureuse résonnera sous l’archet ample et généreux de Christian-Pierre La Marca, et Audrey Vigoureux lui répondra au piano dans la Romanze, le mouvement lent du concerto de Clara, écrit à l’époque-même où elle s’éprenait de Robert.

Comment pouvait alors se terminer pareille histoire ? Par un drame, celui de la folie qui s’empare du compositeur : il se jette dans le Rhin, fleuve auquel il dédiait sa troisième symphonie, fleuve qu’il aimait tant qu’il voulut y mourir. Sa tentative de suicide mettra un terme à son ardeur créatrice et à sa vie auprès de Clara.

« Ce soir, même si l’on conclut par une symphonie de Robert, c’est la personne de Clara qui est au centre du programme : le compositeur Woldemar Bargiel n’est autre que son demi-frère ! De neuf ans son cadet, il était un compositeur, pédagogue, grand défenseur de la musique du couple Schumann. Clara vivait dans ce monde d’hommes musiciens, entre son père, son demi-frère et son époux. Ce concert biographique, à travers le talent hors norme de Clara Wieck, éclaire aussi la condition féminine d’il y a moins de deux siècles. » – Raphaël Merlin

Programme

• Woldemar Bargiel, Adagio pour violoncelle et orchestre
• Robert Schumann, Concerto pour violoncelle
• Clara Schumann, mouvement lent du Concerto pour piano
• Robert Schumann, Symphonie n°3 « Rhénane »

Distribution

• Raphaël Merlin, direction
• Christian-Pierre La Marca, violoncelle
• Audrey Vigoureux, piano
• Caroline Cons, comédienne
• Loup-Denis Elion, comédien