Un.e musicien.ne qui a été une pierre angulaire de votre vie de musicien.ne et pourquoi ?
Jacques Rouvier, mon maître. C’est un pédagogue extraordinaire. Il m’a appris l’écoute, la patience, le respect absolu du texte et du compositeur, l’exigence et l’humilité dans le métier d’interprète.
Quel lieu est-il le plus propice à éveiller l’imaginaire ?
Ça peut être le pont d’un bateau naviguant en mer. Ou un pont de Paris, la nuit. Le simple comptoir d’un bar... la fenêtre d’un train...
Un livre que vous aimeriez lire à haute voix ?
J’ai eu la chance d’entendre le génial Yves-Noël Genod dire de longs extraits de À la recherche du temps perdu de Proust. La langue y est si belle et si puissante que son écoute était bouleversante.
L’œuvre, musicale, littéraire ou autre que vous auriez aimé composer ?
Le Sacre du Printemps de Stravinsky.
Dans quel environnement le silence vous est-il le plus cher ?
Dans la nature, particulièrement au bord de mer.
Mais au fait, c’est quoi le silence ?
L’absence de pollution sonore, l’accès aux sons de la nature, ou à sa musique intérieure.
Avez-vous une synesthésie particulière ?
Si l’on considère que la poésie en est une...
Si vous deviez vivre avec 3 œuvres uniquement, quelles seraient-elles ?
La Messe en si de Bach, le 2e trio de Schubert et l’œuvre complète de Mallarmé.
C’est quoi une vie réussie ?
Une vie où l’on reçoit et dispense de l’amour. Une vie en quête d’accomplissement et de sens plutôt que de « réussite ».
Propos recueilli par Jane Carton
